Tension, explosion, justification et lune de miel : un cycle a rompre
Une affaire de violence conjugale commence bien d’abord avec une histoire d’amour», lance d’entree de jeu la coordonnatrice de l’Autre-Toit du KRTB, Louise Castonguay. Les organismes qui viennent en aide aux victimes de violences conjugale et d’agressions sexuelles dans la region ont ete grandement sollicites au cours des derniers mois. Mes nombreux feminicides au Quebec et le climat social ne semblent gui?re etrangers a cette hausse des requi?tes d’aide.
Manon St-Jean du Centre d’aide et de lutte contre les agressions a caractere sexuel du KRTB, Melanie St-Andre du Centre-femmes du Grand-Portage et Louise Castonguay en maison d’hebergement l’Autre-Toit du KRTB sont unanimes : nos victimes doivent etre mieux soutenues et accompagnees a travers le systeme judiciaire.
Chaque annee, les corps policiers du Quebec enregistrent environ 20 000 infractions commises en contexte de violence conjugale (ex. : voies aussi, harcelement, menace, agression sexuelle, homicide), dont les victimes sont des femmes dans pres de 80 % des cas selon les informations du ministere d’la Securite publique.
Le nombre de feminicides est passe de 13 a 23 entre 2019 et 2020, une variation de 77 % d’apres nos chiffres de l’Observatoire canadien du feminicide pour la justice et Notre responsabilisation.
Tout debute avec l’instauration d’un climat de peur dans la relation, par divers revenus. «La victime va sentir qu’il y a quelque chose qui se passe. Elle a l’impression de marcher concernant des ?ufs, la phase de tension s’installe. Apres ca, Il existe une explosion, une manifestation de violence, qu’elle soit verbale, physique, sexuelle, psychologique, spirituelle. Ensuite, Il existe une phase de justification. Le conjoint va dire des choses comme ‘’c’est ca que j’ai connu quand j’etais petit. Tu le sais qu’il ne va falloir jamais que tu me deranges.’’ La victime achete cela et elle souhaite garder le couple uni», explique Louise Castonguay de l’Autre-Toit du KRTB. Notre phase de lune de miel s’installe avant que le cycle ne recommence et elle est en mesure de durer de divers semaines a quelques mois. Notre conjoint promet d’aller en therapie, de changer. S’il n’en prend nullement la possibilite, la violence reprend le cours.
Des facteurs aggravants, tel une perte d’emploi ou encore la pandemie, pourront declencher une periode de tension, en fonction de Mme Castonguay.
Elle ajoute qu’au fil des annees, la periode de lune de miel est De surcroi®t et puis courte et la tension, exacerbee.
Melanie St-Andre du Centre-femmes du Grand-Portage precise que la distinction principale entre une chicane de couple et la violence conjugale est l’atmosphere de tension et le sentiment de peur presents dans les relations toxiques. Ils seront enfile en place par le controle coercitif, soit de petits gestes et des comportements qui privent un individu de sa liberte.
PROBLEME DE
Les trois intervenantes souhaiteraient que des victimes puissent etre plus informees du debut a J’ai fin du processus judiciaire, si elles decident de prendre votre voie. Elles demandent aussi que le soutien financier supplementaire qui a ete octroye a leurs organismes soit recurrent. «On ne souhaite nullement que le gouvernement investisse parce que c’est la saveur du mois. On parle plus de feminicides une telle annee […] depuis quelque chose par rapport i la violence qui est un probleme de societe. J’suis contente d’observer qu’il y a en publicite du gouvernement contre la violence faite aux jeunes filles. Est-ce que votre va i?tre ca l’annee prochaine ? Je voudrais que ca reste», explique Melanie St-Andre du Centre-femmes du Grand-Portage.
Au quotidien, elles temoignent non seulement en detresse des victimes de violence conjugale, et de celle de leurs amis, qui ne savent pas comment intervenir aupres d’elles. Plusieurs parents, grands-parents, amis, seront alles cogner aux portes des organismes communautaires afin d’aider des membres de leur famille. «Des
«Il y a enormement de pression mise sur le dos une femme qui vient de se faire violenter, qui essaie de sortir de chez elle. Il faudra qu’elle assure sa propre marketing, celle de l’ensemble de ses enfants et qu’elle se batte avec le systeme judiciaire, la DPJ et bien le reste», rencherit Louise Castonguay. Dans votre contexte, elle n’est jamais surprise que des plaintes soient retirees.
SOUTIEN POUR LES VICTIMES
Chacun des feminicides commis au Quebec amene les organismes a se questionner sur leurs services et leurs capacites a intervenir. Elles indiquent que l’important est de bosser en collaboration et en concertation. «Que ca se marche au Grand Nord, a Montreal, dans nos regions, a chaque fois ca me percute et ca me rentre dedans», temoigne Manon St-Jean du CALACS du KRTB. Melanie St-Andre et Louise Castonguay se joignent a celle-ci pour donner des conseils a toutes les proches des victimes. «Il faut nos ecouter, ne point nos juger, les croire et essayer de les referer le plus possible. C’est important de ne pas se poser en professionnel. Vous devez rester proche et prendre position contre la violence, pas contre le conjoint, en lui confirmant qu’elles n’ont jamais a vivre ca», complete Mme St-Jean. «Quand la honte va changer de camp, peut-etre qu’on va avoir un changement annuels. C’est lui qui va avoir honte de violenter sa femme ou de l’agresser sexuellement», conclut Louise Castonguay.